Serge Emmanuel Jongué (Note d’atelier)
«Identités métropolitaines». Comme un ensemble de repères journaliers dans l’itinéraire de ma propre recherche d’amour, d’amitié, d’identité. Impossible d’être et d’exister sans les autres ; impossible également d’être aimé si l’on ne donne rien, si l’on ne se découvre pas à la fois à soi-même et aux autres. Bref, si l’on ne jette pas bas le masque.
Avec l’aventure d’«Identités métropolitaines», au fil de quelque dix mille kilomètres arpentés dans la région métropolitaine, après quelque sept mille clichés, j’ai enfin trouvé mon portrait de Montréal, ma façon de voir, de la faire mienne, de la sentir.
Sentir. Avec une attitude débridée, dépouillée autant des modes que des canons classiques. S’offrir une liberté d’images oscillant entre la chorégraphie et la gesticulation, revendiquer les sourires, les flous, les ombres, la malpolitesse du grain photographique. Tout cela pour retrouver l’odeur d’une Montréal insoupçonnée, primesautière, drôle, ironique, déterminée, charmeuse, hybride, noire, blanche, café au lait.
«Identités métropolitaines», comme un hommage à toutes ces énergies, ces visages, ces gestes, ces générosités, ces sourires de l’âme.